lundi 7 février 2011

roman polenski




Roman Polanski (né le 18 août 1933 à Paris) est un comédien, metteur en scène de théâtre et d'opéra puis un producteur, scénariste et réalisateur de cinéma franco-polonais[1],[2]. Il a notamment réalisé Répulsion, Cul de sac, Le Bal des vampires, Rosemary's Baby, Chinatown, Le Locataire, Le Pianiste et plus récemment The Ghost Writer.

Enfance : de Paris au ghetto de Cracovie[modifier]
Raymond Roman Liebling[3] est né le 18 août 1933 à Paris, d'un père peintre et juif polonais, Ryszard Liebling, et d'une mère d'origine russe, Katz Bula Liebling. Roman Polanski vit à Paris jusqu'à l'âge de quatre ans. Il passe ensuite son enfance en Pologne avec sa demi-sœur Anette. Pour des raisons de prononciation, il se fait rapidement appeler Roman (ou Romek) Polanski[3].
Après l'invasion de l’ouest de la Pologne par les troupes allemandes en septembre 1939, il vit dans le ghetto de Cracovie et évite la déportation, contrairement à ses parents et à sa sœur. Sa mère, enceinte, meurt à Auschwitz. Échappé du ghetto, il se réfugie à la campagne chez des fermiers avant de revenir à Cracovie où, devenu vagabond, il détourne la vigilance allemande et arrive à survivre grâce à l'entraide souterraine avec des habitants et d'autres enfants, et grâce au marché noir. Il a alors 10 ans. Il ne revoit son père qu'après la guerre, lors de son retour du camp de Mauthausen.

Débuts artistiques[modifier]

C'est après la guerre dans les camps de scouts qu'adolescent il découvre sa vocation d'artiste et de comédien prise peu au sérieux par son père. En 1946, il intègre la troupe de la Joyeuse Bande, destinée à enregistrer des spectacles radiophoniques à coloration communiste pour les enfants. Deux ans plus tard, après une audition, il est choisi pour le rôle principal du Fils du régiment, mis en scène par Josef Karbowski. Il s'agit d'un personnage de jeune paysan, coqueluche de l'Armée rouge, fait prisonnier par les Allemands durant la guerre. La pièce devient, au fil des représentations, un véritable triomphe national[3].
Ce succès lui ouvre les portes d'une carrière de comédien qu'il débute en jouant dans les films de jeunes auteurs encore peu connus, mais futures pierres angulaires du cinéma polonais. Andrzej Wajda, son ami, le dirige notamment dans Génération. En 1949, il rate sa matura (bac polonais), mais entre à l’École des Beaux-Arts grâce à ses talents de dessinateur. Il en est renvoyé un an plus tard[3].
En 1955, Polanski est reçu au concours de l'École nationale de cinéma de Łódź où il réalise huit courts métrages remarqués à l'international. En 1958, il gagne plusieurs récompenses pour Deux hommes et une armoire et épouse en parallèle l'actrice principale de la majorité de ses films courts : Barbara Kwiatkowska dont il divorce quatre ans plus tard.

Le Couteau dans l'eau : naissance, découverte et succès d’un jeune réalisateur venu de Pologne[modifier]

En 1962, il réalise son premier long métrage, Le Couteau dans l'eau, co-écrit avec Jerzy Skolimowski et dont la musique est composée par Krzysztof Komeda (mort en 1969). Il y met en scène les rapports de forces entre un journaliste sportif brutal et un étudiant arrogant sur un voilier. Le film est mal accueilli en Pologne bien qu'il ne soit pas un réquisitoire explicite du mode de vie socialiste. Mais il fait planer un climat d'insécurité et laisse en suspens l'idée de tension sociale et de lutte de classes que les régimes communistes prétendent avoir abolie. Après un succès international et un prix obtenu à la Mostra de Venise, Le Couteau dans l'eau est projeté officiellement au Festival de New York puis se voit choisi pour faire la couverture du Time magazine. Il reçoit également une nomination à l'Oscar du meilleur film étranger, qui lui échappe au profit de 8 1/2 de Federico Fellini.
Sollicité de toute part, Polanski part s'installer à Londres où il réalise un thriller ayant pour thème central la schizophrénie : Répulsion, avec Catherine Deneuve. L'année suivante, il se rend en Irlande afin d'y tourner une comédie proche du théâtre de l'absurde : Cul-de-sac, interprétée par Donald Pleasence et Françoise Dorléac. Ces deux œuvres lui permettent de remporter respectivement un Ours d’argent et un Ours d’or au Festival de Berlin en 1965 et en 1966. Produites par Gene Gutowski, elles marquent le début de la collaboration du cinéaste avec le scénariste Gérard Brach. En 1967, il retrouve ses deux collaborateurs et Krzysztof Komeda pour écrire, produire et mettre en scène la comédie horrifique Le Bal des vampires, qui se veut une parodie des productions de la Hammer[4]. Il y tient le haut de l'affiche avec celle qui sera bientôt sa nouvelle femme, la comédienne américaine Sharon Tate, qu'il épouse le 20 janvier 1968.

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